Officiellement, on ne sait rien d’elle. Ni son nom ni son âge. Seules ont circulé quelques photos, où elle pose avec son père auprès de missiles balistiques et d’ingénieurs militaires. Le régime nord-coréen l’a qualifiée «d’enfant adorée» du leader suprême, Kim Jong-un, et ce titre a suffi à déclencher des torrents de curiosité et d’hypothèses. Selon les services de renseignement sud-coréens, la fille du dictateur s’appellerait Ju-ae et serait née en 2013. L’ancien basketteur Dennis Rodman, devenu VRP de luxe du régime de Pyongyang, l’a tenue dans ses bras quelques mois après sa naissance lors d’une de ses visites en Corée du Nord. Elle aurait deux frères, l’un plus âgé, l’autre plus jeune, mais aucun n’est jamais apparu en public.
Ju-ae est quant à elle entrée en scène pour la première fois le 19 novembre, au lendemain du lancement d’un missile balistique intercontinental Hwasong-17, le plus gros jamais développé par Pyongyang. La propagande a diffusé des photos de la fillette, probablement âgée de 9 ou 10 ans, marchant sur le pas de tir, main dans la main avec Kim Jong-un. Quelques jours plus tard, elle est apparue à nouveau sur des photos de groupes avec les ingénieurs du programme b