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Libération
Vu de Séoul

Corée du Sud : après l’échec de la loi martiale, un Président très affaibli et une gauche en position de force

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Au lendemain d’une nuit mouvementée après la tentative de coup de force du conservateur Yoon Suk-yeol, désormais visé par une motion de destitution, le Parti démocrate a rassemblé ses partisans devant l’Assemblée nationale. La principale force d’opposition semble désormais dicter la suite des événements.
Des membres du Parti démocrate tiennent une pancarte montrant une photo du président sud-coréen Yoon Suk Yeol lors d'un rassemblement à l'Assemblée nationale, le 4 décembre à Séoul. (Jung Yeon-Je /AFP)
par Arthur Laffargue, correspondant à Séoul
publié le 4 décembre 2024 à 12h13

«Sayonara Yoon Suk-yeol», lancent quelques manifestants, en japonais dans le texte. Sur les marches de l’escalier menant à l’Assemblée nationale de Corée du Sud, des militants du Parti démocrate protestent contre l’établissement de la loi martiale déclarée la veille par le président conservateur Yoon Suk-yeol puis levée quelques heures plus tard. Ce mercredi 4 décembre, les opposants ont eu le droit de pénétrer dans les jardins de l’Assemblée. La nuit précédente, des cordons de police déployés devant l’entrée les empêchaient d’y entrer.

Les deux rassemblements du jour, à midi et en début de soirée, sonnent comme une victoire pour le Parti démocrate, qui détient la majorité au Parlement sud-coréen. «Aujourd’hui je suis très content», se réjouit In Chi-joo, venu avec sa fille après avoir reçu un texto du parti lui enjoignant de se rendre devant l’Assemblée. Mardi soir, la stupeur dominait