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Elèctions

Corée du Sud : des législatives sur fond de défiance politique

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Les élections législatives de ce mercredi 10 avril en Corée du Sud se tiennent dans un climat électrique : échaudée par différents scandales, la population rejette massivement ses dirigeants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition.
Cho Kuk (en bas au centre), le leader du parti sud-coréen Reconstruire la Corée, et candidat aux législatives est devant ses partisans lors d'un meeting à Séoul le 28 mars. (Anthony Wallace /AFP)
publié le 9 avril 2024 à 20h17

Depuis quelques jours en Corée du Sud, l’oignon vert est le symbole d’une colère qui monte. A la veille des élections législatives, même l’opposition en vient à se réunir autour de ce légume. Tout est parti d’une prise de parole maladroite, le 18 mars, mais significative d’un désintérêt sur la réalité du coût de la vie, de l’actuel président sud-coréen, Yoon Suk Yeol. En visite dans un magasin de fruits et légumes à Séoul, le dirigeant conservateur a déclaré ce jour-là : «J’ai visité de nombreux marchés et 875 wons (60 centimes d’euro) pour ça, c’est un prix raisonnable.» Problème, le prix est en réalité trois à quatre fois plus élevé. Très vite, celui qui a été élu en 2022 avec la plus petite marge de l’histoire de son pays, est moqué par les internautes.

Plus de 13 millions d’habitants sur 44,2 millions ont déjà voté par anticipation vendredi et samedi, et certains ont trouvé une autre manière d’exprimer leur mécontentement dans les urnes : avec des oignons verts jusque dans le bureau de vote. Plusieurs d’entre eux ont même posté des photos avec des hashtags «#