Avec la destitution du président par intérim et Premier ministre, Han Duck-soo, vendredi 27 décembre par le vote de 192 députés d’opposition, majoritaires à l’Assemblée, la Corée du Sud termine l’année en s’enfonçant dans une crise institutionnelle inédite. Le pays avait commencé le mois de décembre en réveillant les traumatismes de son passé dictatorial, lors de l’éphémère instauration de la loi martiale par le président Yoon Suk-yeol.
Mais dans les jours suivant ce coup d’Etat tué dans l’œuf, la solidité de la démocratie sud-coréenne avait été largement soulignée. Les rassemblements massifs, notamment devant l’Assemblée nationale à Séoul, avaient fait comprendre à suffisamment de députés dissidents du camp présidentiel qu’il valait mieux voter la destitution le plus rapidement possible. Chose faite le 14 décembre, date qui semblait donc marquer la fin de cet épisode, en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce sur la validité de cette motion d’impeachment.
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Le scrutin de ce vendredi a replongé les institutions sud-coréennes dans la crise. Peu avant le vote, les représentants du Parti du pouvoir au peuple (PPP), dont est issu Yoon, ont vertement protesté dans l’hémicycle, se rassemblant au pied du perchoir pour demander l’annulation de la procédure. En cause, un détail techni