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Libération
Drame

Crash aérien en Corée du Sud : une boîte noire du Boeing accidenté envoyée aux Etats-Unis

Faute de pouvoir l’analyser dans le pays, une des boîtes noires de l’avion va être envoyée aux Etats-Unis, ont annoncé les autorités sud-coréennes, mercredi 1er janvier, trois jours après le crash qui a coûté la vie à 179 personnes.
Des enquêteurs sur le lieu du crash à l'aéroport de Muan, en Corée du Sud, le 31 décembre. (Kim Sung-min/Yonhap. AP)
publié le 1er janvier 2025 à 9h09

La Corée du Sud va envoyer aux Etats-Unis l’une des boîtes noires du Boeing 737-800 qui s’est écrasé le 29 décembre à Muan, faisant 179 morts sur les 181 passagers, a annoncé ce mercredi 1er janvier le vice-ministre en charge de l’aviation Joo Jong-wan. Face à l’impossibilité d’extraire sur le sol sud-coréen les informations contenues dans «l’enregistreur des données de vol endommagé, il a été décidé aujourd’hui de le transporter aux Etats-Unis pour analyse en collaboration» avec les enquêteurs américains, a expliqué Joo Jong-wan lors d’un briefing.

Inspection des trains d’atterrissage

Selon le directeur général en charge de la politique de sécurité aérienne Yoo Kyeong-soo, les inspections de tous les Boeing 737-800 utilisés par des compagnies nationales «se focalisent principalement sur les trains d’atterrissage», celui de l’appareil écrasé ne s’étant «pas déployé correctement» avant son crash.

Dimanche matin, ce Boeing du transporteur à bas coût sud-coréen Jeju Air, en provenance de Bangkok, a touché terre sur le ventre à Muan (sud-ouest), percutant un mur de béton en bout de piste. Sous le poids du choc, l’avion s’est plié en deux et a pris feu. Au total, 179 des 181 passagers sont morts, seuls une hôtesse et un stewart ayant survécu à cette catastrophe, pire accident aérien que la Corée du Sud ait connu sur son territoire.

Les enquêteurs déployés sur place ont extrait les premières données de l’autre boîte noire, celle contenant les conversations dans le cockpit, avait affirmé plus tôt Joo Jong-wan. Son étude doit permettre d’écouter les dernières communications des pilotes.

La piste d’une collision avec des oiseaux a aussi été évoquée pour expliquer le drame. La tour de contrôle de l’aéroport de Muan avait envoyé un avertissement en ce sens à l’équipage à trois minutes du crash. Les moteurs des avions à réaction peuvent perdre en puissance voire s’arrêter complètement après avoir aspiré un oiseau. Le pilote avait, lui, émis un message de détresse avant l’atterrissage d’urgence.

Des critiques se focalisent toutefois sur l’architecture de l’aéroport et en particulier sur la présence de l’obstacle solide heurté par l’avion, qui est un outil d’aide au guidage présent sur d’autres aéroports du pays.