Les JO de Pékin vont commencer et c’est Molière qui s’invite. Avec cette formule-refrain des Fourberies de Scapin : «Que diable allait-il faire dans cette galère ?» Ceux qui vont s’asseoir à la tribune officielle où soufflera si peu cet esprit olympique si cher à Coubertin. Tous ceux qui ont choisi de participer à ces jeux de la division et de la répression dans la Chine totalitaire de Xi Jinping, quand d’autres ont décidé de les boycotter. Et non, on ne pense pas forcément aux athlètes. Car nous serions des tartuffes si nous demandions aux sportifs d’être plus politiques que tous les chefs d’Etats, ministres, dirigeants et autres sponsors. Ceux qui feront le voyage à Pékin iront à Canossa. Sans souffler démesurément dans les trompettes de l’indignation, sans battre les tambours de la réprobation, il est dur d’entonner la concorde olympique. De chanter les principes de tolérance, de paix, d’amitié, de solidarité en Chine. Et, dans le même temps, fermer les yeux sur les violences génocidaires en cours contre les Ouïghours, les Tibétains, sur le verrouillage sécuritaire et répressif dont sont d’abord victimes des millions de Chinois, sur l’étouffement des libertés à Hongkong, le harcèlement de Taiwan… Pékin 2022 n’est décidément pas Pyeongchang 2018.
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