La découverte a pulvérisé les derniers doutes et lancé l’alerte. Quand ils ont mis la main sur un missile tombé à Kharkiv, le 2 janvier dans l’est de l’Ukraine, les experts de l’organisation britannique Conflict Armament Research (CAR) ont vite confirmé les craintes de prolifération : l’engin était bien nord-coréen et Kim Jong-un fournissait donc bien des armes à son grand ami Vladimir Poutine. En analysant de plus près les débris retrouvés, ils viennent de faire des découvertes problématiques. Dans les entrailles du missile balistique produit par la République populaire démocratique de Corée, ils ont pu identifier plus de 290 composants électroniques provenant d’entreprises situées aux Etats-Unis et en Europe.
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Le CAR précise qu’un «grand nombre d’entre eux ont été fabriqués au cours des trois dernières années. La capacité de la Corée du Nord à produire et à transférer des armes de pointe, tout en acquérant des matériaux au niveau international pour alimenter son programme de missiles en dépit des sanctions imposées de longue date par les Nations unies, est la dernière preuve en date que des pays sapent les régimes mondiaux de non-prolifération», écrivent les enquêteurs. Ce transfert d’armes entre Pyongyang et Moscou est une violation directe d’une dizaine de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies où siège Moscou en tant que membre permanent. Et ne devrait