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Répression

Des Ouïghours portent plainte en France pour harcèlement et génocide

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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Avec sa plainte déposée ce jeudi 23 mai contre X, l’Institut ouïghour d’Europe entend faire la lumière sur des actions d’intimidations croissantes, commises au grand jour et sans réponse réelle des autorités françaises, en marge de la visite de Xi Jinping en France.
Lors d'une manifestation des Ouïghours, le 5 mai à Paris, qui a été perturbé par des «individus d'origine chinoise». (Geoffroy Van der Hasselt /AFP)
publié le 23 mai 2024 à 19h39

Après des «faits d’une extrême gravité qui s’inscrivent dans le cadre d’un long processus génocidaire», l’Institut ouïghour d’Europe (IODE) a déposé une plainte contre X, ce jeudi 23 mai à Paris, pour génocide et harcèlement moral subis par les ressortissants ouïghours en France. L’avocat de l’IODE, Jérôme Karsenti, a insisté sur «l’intention de terroriser sur un territoire extérieur à la Chine de la part d’individus proches de l’ambassade de Chine en France». Les faits remontent à début mai, juste avant l’arrivée en France du président chinois, Xi Jinping, pour une visite d’Etat les 6 et 7 mai.

Lors d’une manifestation organisée par l’IODE le 5 mai place de la Madeleine, à Paris, une représentation théâtrale «a été sérieusement perturbée par une dizaine d’individus d’origine chinoise qui criaient, avec un drapeau de la Chine. Des espions qui s’invitent dans nos manifestations, qui filment, c’est hélas classique, souligne Dilnur Reyhan, présidente de l’IODE, lors d’une conférence de presse, ce jeudi matin dans les locaux de son avocat. Mais cette fois, c’était bien plus agressif et menaçant. On vit un tournant dans la répression transnationale».

«Démonstration de force au grand jour»

Un groupe d’une dizaine de jeun