«Eau contaminée» pour les opposants, «eau traitée» pour la compagnie Tepco ou «eau purifiée» pour le gouvernement, quelle que soit l’appellation des effluents liquides de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, saccagée par un tsunami en mars 2011, ils finiront dans la mer. Le gouvernement de Fumio Kishida a donné le feu vert pour cette opération qui débutera jeudi 24 août et durera trente à quarante ans.
«Les travaux préparatifs sont terminés», explique sur place Kenichi Takahara, un ingénieur de Tepco (Tokyo Electric Power). Entre l’océan Pacifique et les réacteurs numéros 5 et 6 de la centrale Fukushima Daiichi (bien moins abîmés que les quatre premiers), des pompes, bassins, canalisations et autres équipements ont nouvellement été construits, un tunnel d’un kilomètre vers le large a été percé sous la mer. Tepco délègue ses meilleurs communicants pour expliquer que le dispositif est au point.
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Mais le gouvernement a pris la décision de débuter l’opération sans respecter à la lettre la promesse de ne «rien faire sans la compréhension des pêcheurs». Or, ces derniers restent aussi inquiets qu’opposés