Il n’était pas présent au défilé du 9 Mai, jour de la victoire sur les nazis pour la nation russe, mais serrait la main le lendemain au président turc Recep Tayyip Erdogan, après s’être affiché aux côtés de Xi Jinping. Invité par les leaders du monde entier au sommet de Davos, il ne s’y est finalement pas rendu. Le signal est clair : le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, entend sortir petit à petit du giron de la Russie. Comme l’a résumé le ministre des Affaires étrangères du pays : «S’il y a un nouveau rideau de fer, nous ne voulons pas être placés derrière.» Mais la tâche n’est pas aisée pour la première puissance d’Asie centrale, qui puise près de 40% de ses importations chez son voisin russe et continue de naviguer à vue pour maintenir son activité économique sans tomber sous le joug des sanctions occidentales.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine, et les sanctions économiques dirigées contre la Russie, ont d’abord provoqué une vague de panique dans le pays, qui avait été secoué tout juste deux mois auparavant par