Muets vis-à-vis des médias étrangers et guère plus diserts envers la presse nippone depuis la disparition de la Française Tiphaine Véron, fin juillet 2018 : le long silence des policiers locaux a pu alimenter la suspicion sur leur action, au point de laisser penser qu’ils n’ont jamais sérieusement enquêté. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a même recadré le Japon à plusieurs reprises, déclarant que la police ne semble pas avoir de «stratégie globale pour la recherche de Tiphaine Véron», ni pris de mesures «pour identifier les auteurs» de sa disparition. «Les investigations continuent, elles n’ont pas du tout été arrêtées», répond à Libération un responsable de la police de Nikko, la ville où s’est volatilisée la touriste poitevine alors âgée de 36 ans.
«Depuis le signalement de sa disparition, nous menons des enquêtes sur les volets tant accidentel que criminel, nous n’avons renoncé à aucune de ces deux pistes, insiste un gradé lors d’un entretien exclusif. L’enquête est pilotée par la section dédiée du départ