Menu
Libération
Le monde selon Trump

Droits de douane américains dans l’automobile : le coup de massue que le Japon pensait esquiver

Article réservé aux abonnés
Deuxième exportateur automobile mondial après la Chine, l’archipel n’en revient pas d’être ciblé comme les autres après avoir montré patte blanche aux Etats-Unis depuis le retour de Donald Trump. L’automobile nippone – cinq millions d’emplois – tremble.
L'usine Honda d'Austin, au Texas, en mars 2024. (BRANDON BELL/AFP)
par Karyn Nishimura, correspondante à Tokyo
publié le 27 mars 2025 à 19h51

Il était pourtant confiant à l’issue de sa rencontre avec Donald Trump début février. Deuxième dirigeant d’un pays étranger reçu à la Maison Blanche après l’investiture du président américain, Shigeru Ishiba, le Premier ministre japonais, avait promis «1 000 milliards de dollars [926 milliards d’euros] d’investissements» des entreprises japonaises aux Etats-Unis. Espérant un traitement de faveur de bon élève en retour, pour que les produits nippons, à commencer par les voitures, soient exonérés de potentielles hausses de droits de douane promises par Trump. Il n’y aura finalement aucune mansuétude pour le Japon : 25 % de droits de douane supplémentaires pour tous et sur tous les véhicules.

«Il est extrêmement regrettable que le Japon ne soit pas exonéré de ces dispositions douanières», a déploré le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi. Qui avait jusqu’à présent tout fait lors de ses rencontres quotidiennes avec la presse pour ne surtout pas critiquer Trump, dans le but d’être épargné.