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Récit

Droits des autochtones à Taiwan : une reconnaissance concrète mais incomplète

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Après les excuses «historiques» de la présidente Tsai en 2016, les communautés autochtones se sont mobilisées pour obtenir plus de nouveaux droits et un retour des zones accaparées par les colons. Sans être toujours entendues.
Des membres de la tribune Pingpu, à Taipei, en 2010. (Nicky Loh/REUTERS)
publié le 13 octobre 2023 à 7h45

Les excuses ont marqué un tournant dans la reconnaissance des tourments subis par les peuples autochtones à Taiwan. Quelques semaines après son arrivée à la présidence en 2016, Tsai Ing-wen s’emparait d’une promesse de campagne érigée en priorité de son mandat : une meilleure protection des droits des autochtones, comme envisage de le faire l’Australie en organisant ce samedi 14 octobre un référendum.

Le 1er août 2016, journée nationale des peuples autochtones, la fraîchement élue Tsai Ing-wen prend la parole au palais présidentiel. «Je présente mes excuses aux peuples indigènes de la part du gouvernement, […] pour les souffrances et les injustices que vous avez subies au cours des 400 dernières années», déclare la présidente. Elle évoque l’arrivée des Hollandais en 1624 pour dater le début des brimades, de l’évangélisation, de l’exploitation et de l’accaparement des terres et des richesses des indigènes.

Leur situation se détériore également avec les colons chinois et japonais, avant l’installation du gouvernement nationaliste