Menu
Libération
Présidentielle

Election à Taiwan : les tournants et les ruptures de la présidence Tsai

Article réservé aux abonnés
Malgré les pressions de la Chine communiste, les huit années de la présidente Tsai Ing-wen ont été celles de l’émergence de cette démocratie de 23,5 millions d’habitants sur la scène internationale.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen à Kaohsiung, dans le sud du pays, mardi 9 janvier. (YASUYOSHI CHIBA/AFP)
publié le 10 janvier 2024 à 21h02

Une loi, des menaces croissantes, une première pour le mariage gay, des coups de semonce, des puces incontournables, etc. Ces huit dernières années, la perception et la place de Taiwan sur la scène internationale ont complètement changé. Retour sur cinq moments qui ont marqué une rupture, une innovation, une tension, et installé cette démocratie, dirigée par la présidente Tsai Ing-wen, dans les radars de la planète.

Tsai Ing-wen est fraîchement élue quand elle concrétise une promesse de campagne qui a valeur de première historique dans cette partie de l’Asie : le 1er août 2016, journée nationale des peuples autochtones, elle présente ses excuses «aux peuples indigènes de la part du gouvernement, […] pour les souffrances et les injustices subies au cours des 400 dernières années», déclare la présidente. Elle évoque l’arrivée des Hollandais en 1624 pour dater le début des brimades, de l’évangélisation, de l’exploitation et de l’accaparement des terres et des richesses des indigènes. Et y ajoute les exactions des colons chinois et japonais, avant l’installation du gouvernement nationaliste du Kuomintang dirigé par Tchang Kai-chek, qui s’est replié à Taiwan après sa défaite contre les troupes de Mao en 1949. Il y a mené une politique autoritaire et répressive de sinisation à outrance. L’administration Tsai créée une commission de justice pour commencer à réparer les violations des gouvernements préc