Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais. La Chine, qui a recommandé jeudi aux Etats-Unis de ne «pas se mêler» de l’élection présidentielle à Taiwan, a appelé les Taïwanais à faire «le bon choix» pour le scrutin de samedi. Pékin a pris pour cible le candidat du Parti démocrate progressiste (PDP), William Lai. Favori des sondages dans ce scrutin à un tour, il entend succéder à la présidente Tsai Ing-wen dont il a été vice-président durant plusieurs années. «S’il arrive au pouvoir, il continuera à promouvoir les activités séparatistes liées à l’indépendance de Taiwan», ce qui est «une voie néfaste», a estimé un porte-parole du bureau chinois responsable des relations avec l’île, Chen Binhua.
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Aux yeux du régime chinois, Lai représente «un grave danger» pour les relations interdétroit. «J’espère sincèrement que la majorité des compatriotes taïwanais reconnaîtront l’extrême nocivité de la ligne du PDP sur l’indépendance de Taiwan et l’extrême danger que représente le fait que Lai Ching-te [l’autre nom de William Lai, ndlr] déclenche une confrontation et un conflit entre les deux rives du détroit», selon un communiqué du bureau des affaires taïwanaises.
Bête noire
Cette sortie à 48 heures du vote n’est pas nouvelle. Pékin n’a eu de cesse ces derniers mois de s’en prendre au «fauteur de troubles» et «séparatiste» Lai. Comme Tsai avant lui, Lai est la bête noire du régime de Xi Jinping. Il est vrai, le candidat du PDP, ancien ma