C’est le genre d’attaques qui pourraient presque passer inaperçues. Surtout face aux dizaines d’avions et de bateaux chinois qui envahissent, en force et avec bruit certains jours, les eaux et les airs taïwanais. Les cyberattaques ont pourtant été massives et fréquentes en 2024. Pis, en une seule année, leur nombre moyen quotidien a même doublé pour atteindre 2,4 millions. La plupart de ces piratages qui ont visé le réseau gouvernemental de l’archipel ont été détectés et bloqués.
En présentant dimanche son bilan en termes de cybermenaces, le Bureau de la sécurité nationale (NSB) a voulu alerter sur la «nature de plus en plus grave des activités de piratage de la Chine à l’encontre de Taiwan». Tout en pointant du doigt la «force cyber de la République populaire», le NSB précise que les hackeurs chinois se sont introduits à «plusieurs reprises dans le cyberespace de Taiwan pour voler des données et mener des intrusions, avec des techniques devenues de plus en plus sophistiquées».
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Alors qu’elle était encore ministre des Affaires numériques de Taiwan, Audrey Tang avait déjà alerté sur les attaques croissantes et de plus en plus élaborées visant les agences, les ministères et les sites publics. Dans une interview à Libération<