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Analyse

En Australie, les sous-marins nucléaires d’AUKUS posent question

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Annoncé en grande pompe par les trois dirigeants en Californie, le contrat d’achat de sous-marins nucléaires de l’Australie à ses alliés américain et britannique pose plus de questions qu’il n’en résout vu de Canberra.
Le président américain Joe Biden aux côtés du Premier ministre britannique Rishi Sunak (à droite) et du Premier ministre australien Anthony Albanese (à gauche) lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre du sommet AUKUS, lundi, à la base navale de Point Loma, à San Diego (Californie). (Jim Watson/AFP)
par Valentine Sabouraud, correspondante à Melbourne
publié le 15 mars 2023 à 9h07

368 milliards de dollars soit 229 milliards d’euros. Après dix-huit mois de travail, le partenariat de défense stratégique AUKUS se confirme dans un contrat au montant mirobolant qui scelle l’achat de huit sous-marins à propulsion nucléaire par l’Australie à ses alliés américain et britannique. L’annonce, faite ce mardi à San Diego lors d’une allocution qui réunissait Anthony Albanese, Joe Biden et Rishi Sunak, soulève néanmoins bien des questions.

Sur la feuille de route pourtant, tout semble limpide. Le chantier à venir est certes colossal, mais il courra sur plus de trois décennies et les étapes qui le composent sont identifiées. Les Australiens passeront par une phase de formation au sein des équipages américains, mais aussi sur les chantiers navals et dans les écoles spécialisées des pays partenaires. En 2030, l’Australie envisage l’achat de trois à cinq sous-marins de classe Virginia. Et dès 2040, les efforts seront tournés vers la fabrication de nouveaux submersibles baptisés SSN AUKUS qui associeront un design anglais à des technologies australo-américaines.

Zones d’ombre

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