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Asie

En Birmanie, la Chine veille à ses intérêts par-delà la guerre civile

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Avant des discussions sur la crise birmane, jeudi 19 et vendredi 20 décembre à Bangkok, les autorités chinoises ont convoqué des groupes armés à Kunming, tout en soutenant la junte et son projet d’élection en 2025. Pour tenter de sécuriser ses intérêts économiques et sécuritaires.
Le général Min Aung Hlaing, chef de la junte militaire birmane qui a renversé le gouvernement élu lors d'un coup d'Etat le 1er février, préside un défilé militaire à Naypyitaw, en Birmanie, le 27 mars 2021. (Reuters)
publié le 19 décembre 2024 à 8h12

Si la sonnette d’alarme n’a pas encore retenti, l’agitation est de mise le long de la frontière entre la Chine et la Birmanie. A Kunming, capitale de la province chinoise du Yunnan, les réunions s’enchaînent entre Chinois et Birmans depuis une quinzaine de jours. Presque quatre ans après le coup d’Etat du général Min Aung Hlaing, qui a plongé le pays dans les abysses d’un chaos humanitaire et sécuritaire inédit depuis l’indépendance, la crise birmane sera également au cœur de deux réunions importantes de l’Asean ce jeudi et vendredi à Bangkok. Les forces de la résistance continuent à progresser. Et la Chine s’active pour jouer de son influence tous azimuts et rester au centre d’un jeu incertain.

«Nous contrôlons désormais entre 65 % et 70 % du territoire national, assure à Libération Zaw Wai Soe, ministre de la Santé du gouvernement d’unité nationale (NUG, opposition). Dans l’ouest du pays, toute la frontière avec le Bang