L’armée birmane n’a pas cherché à masquer la défaite. Elle est cuisante. Lundi 5 juillet au soir, lors d’une allocution de vingt-cinq minutes à la télévision, le chef de la junte Min Aung Hlaing a admis que «les forces de sécurité s’étaient retirées de leurs positions dans l’Etat Shan [dans le nord du pays, ndlr], en donnant la priorité à la sécurité de la zone et des personnes». Quelques heures plus tôt, le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, avait indiqué que l’armée avait perdu le contact avec les officiers supérieurs du quartier général de son commandement stratégique du nord-est à Lashio, la capitale de l’Etat Shan du Nord, samedi en début de soirée. «Il a été découvert que des hauts fonctionnaires avaient été arrêtés», a-t-il déclaré dans un message audio publié sur la messagerie Telegram.
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Les combattants de l’Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA) revendiquaient alors la prise et le contrôle total du commandement du nord-est, connu sous le nom de «Yamakha». Le commandant de la base, un général de division, et les principaux responsables militaires de la région seraient aux mains de la MNDAA, sans que l’information et l’identité des militaires aient pu être vérifiées de source indépendante. Une source indiquait que le commandant de la base aurait franchi la frontière vers la Chine.