Un fer à cheval. L’image est régulièrement utilisée pour décrire les régions ethniques et les armées rebelles qui ceinturent le centre de la Birmanie et enserrent le cœur du pouvoir, le pays Bamar. Ces derniers jours, le fer à cheval s’est à nouveau resserré. Jamais depuis le coup d’Etat du 1er février 2021 de Min Aung Hlaing, sinon depuis l’indépendance du pays en 1948, les militaires n’avaient affronté une telle offensive coordonnée et des assauts multiples qui marquent un tournant dans l’histoire tourmentée de l’Union birmane. La résistance a renforcé son emprise sur des régions clés, infligeant de nouvelles pertes humaines et territoriales à la Tatmadaw, le nom de l’armée birmane.
Certains experts commencent à parler de «déclin», d’«escalade dans l’effondrement». Récemment, le chercheur et ancien responsable politique australien Ronan Lee a évoqué le scénario d’une armée fédérale sur le «chemin de la défaite». Vœu pieux ? Vision optimiste ? Il est probablement encore prématuré d’esquisser un te