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Analyse

En Birmanie, la junte refait le coup des élections

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Malgré les combats d’une guerre civile qui a déplacé au moins 3,6 millions de personnes, le général putschiste Min Aung Hlaing a annonce des élections à partir du 28 décembre pour tenter d’asseoir le pouvoir des militaires acculés par les forces de la résistance.
Le général putschiste Min Aung Hlaing à Moscou, le 23 juin 2021. (Alexander Zemlianichenko/REUTERS)
publié le 20 août 2025 à 19h18

C’est le retour de la farce électorale en Birmanie. Parfois, quand l’urgence s’impose et que la population est en danger ou en manque d’à peu près tout, la junte birmane ne trouve rien d’autre de mieux que de tenir des élections. Elle vient ainsi d’annoncer qu’elle organiserait «sans faute» à partir du 28 décembre un scrutin législatif étalé jusqu’en janvier alors que le pays est plongé dans la guerre civile depuis quatre ans et demi.

Après une retentissante claque électorale en novembre 2020, les généraux s’étaient assis sur le résultat des urnes le 1er février 2021. Ils avaient repris le pouvoir en arrêtant la première ministre de facto Aung San Suu Kyi, les nouveaux parlementaires de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), élus en masse, et en suspendant les travaux d’un parlement démocratiquement désigné quelques semaines plus tôt.

Les morts de Nargis en 2008

En 2008, déjà, les généraux avaient maintenu l’organisation d’un référendum pour approuver une nouvelle constit