La mécanique de la peur a-t-elle fonctionné ? Lundi, les Birmans ont été moins nombreux à manifester que les jours précédents. La veille au soir, au moment du couvre-feu, les forces de sécurité, à commencer par l’armée, avaient débarqué en force et en nombre dans les principales villes du pays. Ces déploiements ont été accompagnés par quelques moments de vives tensions. Dimanche à Myitkyina, dans l’Etat Kachin, les forces de sécurité ont usé de canons à eau, de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc, et peut-être des munitions létales, pour disperser une manifestation de plusieurs centaines de personnes rassemblées aux abords d’une centrale électrique.
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Le même scénario semble s’être reproduit lundi à Mandalay. Selon le site d’information Frontier Myanmar, la police et les soldats ont tiré «sans discernement – et sur des maisons – pour disperser les protestations à Mandalay, au niveau des 26e et 82e rues». Au moins deux manifestants ont été blessés, de nombreux autres arrêtés. A Naypyidaw, plusieurs dizaines de personnes ont été embastillées, dont une vingtaine d’étudiants. C’est dans la capitale administrative que les forces de l’ordre avaient tiré à balles réelles la semaine dernière et visé la foule : une je