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Interview

En Birmanie, «l’armée affronte une forte résistance qu’elle n’a jamais connue»

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Pour Khin Ohmar, présidente de l’ONG Progressive Voice, la junte militaire fait face à un front généralisé qui reprend du terrain, notamment sous l’impulsion par une jeune génération prête à tourner la page Aung San Suu Kyi.
Des combattants anti-junte dans un village de la région de Sagaing, dans le nord-ouest de la Birmanie, le 16 août. (AFP)
publié le 27 septembre 2022 à 13h20
(mis à jour le 27 septembre 2022 à 13h30)

Bombardements de villages, tirs d’artillerie sur des camps de déplacés, frappes aériennes sur une école, missile au Bangladesh voisin… L’armée birmane cible délibérément et quotidiennement des civils dans de nombreuses régions du pays. Et accroît sa sanglante répression. Vingt mois après le coup d’Etat du général Min Aung Hlaing, la situation sécuritaire se dégrade d’une manière vertigineuse. L’association d’aide aux prisonniers politiques, qui tente de tenir à jour le bilan humain de cette guerre civile fait état d’un bilan – forcément partiel – de plus de 2 300 morts et 15 600 personnes arrêtées.

Le Conseil d’administration de l’Etat (SAC), qui entend organiser des élections l’année prochaine pour se donner un vernis de légitimité, affronte des organisations a