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Récit

En Birmanie, l’armée dans la spirale défaitiste

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En prenant la ville de Laukkai et un poste de commandement régional dans l’est du pays, les forces de la résistance infligent un nouveau camouflet à la junte de Min Aung Hlaing, de plus en plus acculée depuis le début de l’Opération 1027.
Des membres des Forces de défense du peuple, à la frontière de l'Etat Shan, le 11 décembre 2023. (AFP)
publié le 6 janvier 2024 à 9h51

La junte birmane se serait bien passée d’une telle perte le jour de la fête de l’indépendance. Jeudi, l’Armée de l’alliance démocratique birmane (MNDAA), l’un des trois groupes de la résistance qui a lancé fin octobre une offensive majeure contre les putschistes, s’est emparée de la ville de Laukkai, la capitale de la zone auto-administrée du Kokang, dans le nord de l’Etat Shan (Est de la Birmanie). Ils auraient capturé trois des quatre postes militaires disséminés dans et autour de la ville.

Selon le site The Irrawaddy, le commandement régional des opérations militaires établi en périphérie de Laukkai s’est rendu, les soldats ayant reçu l’ordre de leurs supérieurs à Naypyidaw. «Si c’est confirmé, il s’agirait du premier commandement régional à tomber», a tweeté le chercheur pour le Wilson Center, Ye Myo Hein. Ce samedi, cet expert birman précise que «la reddition de 2 389 militaires à Laukkai, dont six commandants généraux de brigade, est la plus importante de l’histoire de l’armée birmane». Des chiffres qui s’ajoutent aux désertions et aux décès qui frappent et fragilisent la Tatmadaw dans de no