Des colonnes de camions militaires filant sur de grandes avenues, des blindés avec de lourdes mitrailleuses se positionnant aux carrefours de Rangoun, la coupure d’Internet pendant au moins huit heures, la Birmanie semblait entrer ce dimanche dans une nuit d’incertitudes et d’inquiétudes. Après une journée de forte mobilisation contre le coup d’Etat. «C’est une nouvelle étape qui est en train de s’ouvrir ce soir, raconte une source diplomatique, plus préoccupée que les précédents jours. Toutes les conditions sont réunies pour que cela puisse déraper dans les prochaines heures.» Deux semaines après le coup d’Etat, l’armée, secondée par la police, entre en scène.
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Rangoun ne semblait pas la seule ville concernée par ses mouvements de troupes. A Mandalay, bien qu’il soit difficile de recouper toutes les informations dans cette grande ville du centre du pays, des files de camions et de blindés ont été aperçues dimanche vers 21 h 30 (heure locale). A Myitkyina, dans l’Etat Kachin dans le nord de la Birmanie, le site d’informations Mizzima news organisait un Facebook live non loin de troupes et d’un camion de la police équipé d’un canon à eau, quand des militaires ont coupé la transmission en direct.
A soldier says “arrest everyone filming”, armed soldiers approach, and the live broadcast is cut off. Footage by 74 Media shows the moments before several journalists were arrested tonight covering a violent crackdown on protests in Kachin state.#WhatIsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/8YdBI69sAi
— Poppy McPherson (@poppymcp) February 14, 2021
Une dizaine de reporters au