C’est une comptabilité macabre. Bientôt deux mois après le coup d’Etat de Min Aung Hlaing, la répression a franchi le cap symbolique des 500 morts en Birmanie. L’association pour l’assistance aux prisonniers politiques (AAPP) a enregistré lundi soir 510 victimes, dont au moins 139 pour la seule journée du 27 mars. Ce samedi sanglant, jour de commémoration des forces armées qui s’en sont donné à cœur joie en tuant à tout-va, a hélas éclipsé une autre journée noire qui avait déjà franchi un palier inédit dans les massacres.
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Comme toujours depuis deux mois, il faut rappeler qu’il ne s’agit que d’un bilan incomplet, que de «cas documentés», rappelle un diplomate. Des centaines de personnes ont été arrêtées, certaines ont disparu. Les forces de sécurité ramassent parfois des corps dans la rue, sans toujours les restituer à leurs proches. «Plu