Les images des corps calcinés, tordus par la douleur, chargés sur des camions, ont fait le tour des réseaux sociaux. Des enfants en bas âge aux jambes repliées, des femmes, des personnes âgées, certains apparemment brûlés vifs et attachés avec des cordes. Des civils en fuite, qui avaient déjà quitté leur village reculé de la jungle pour échapper aux affrontements avec l’armée, réfugiés au village de Mo So, dans le district de Hpruso, dans l’Etat Kayah, à une soixantaine de kilomètres à vol d’oiseau de la frontière thaïlandaise. Ils s’étaient sans doute rassemblés le 24 au soir pour fêter le réveillon de Noël, selon des sources locales.
L’ONG Save the Children a de son côté annoncé samedi que deux de ses membres en Birmanie étaient «portés disparus» depuis cette attaque. «Nous avons la confirmation que leur véhicule privé a été attaqué et incendié», a déclaré l’ONG britannique de défense des droits de l’enfant dans un communiqué. Les deux employés rentraient chez eux après une mission humanitaire dans la région, selon Save the Children, qui a suspendu ses œuvres dans plusieurs régions.
L’Etat Kayah, à forte présence chrétienne baptiste, se révèle, depuis le début du conflit qui a suivi le coup d’état du 1er février, un haut lieu de la résistance à l’armée birmane. Les Forces de défense des nationalités kar