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Libération
Décryptage

En Birmanie, une escalade dans les combats et des menaces sur les villes

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Quatre ans après le coup d’Etat du général Min Aung Hlaing, l’armée birmane a enchaîné les pertes humaines et territoriales en 2024 et risque de devoir affronter les forces de la résistance dans les zones urbaines et le centre du pays qu’elle contrôle encore.
Un bombardement à Lashio (Etat Shan), (AFP)
publié le 1er février 2025 à 8h12

S’il fallait une seule illustration de la décadence de la junte birmane quatre années après le coup d’Etat, une s’impose à l’évidence : la conscription des femmes. Elle était certes prévue dans la loi militaire instaurée l’année dernière, mais les militaires avaient toutefois décidé d’en exempter les Birmanes. Tous les signes indiquent qu’elles sont désormais dans le viseur de la Tatmadaw, l’armée birmane. A en croire plusieurs témoignages recueillis par la presse du pays, des familles ont reçu ces dernières semaines des appels et des courriers de l’administration qui a commencé à dresser des listes dans de nombreux townships du pays. L’obligation du service militaire imposé aux femmes révèle le manque criant de troupes dans la Tatmadaw confrontée à des pertes et des défections croissantes.

«Effort désespéré»

Quatre ans après le calamiteux coup d’Etat du général Min Aung Hlaing à l’aube du 1er février 2021, cette conscription témoigne plus largement d’une junte très affaiblie, «même si elle