Dans un pays qui a dévissé sous les radars de l’attention internationale depuis la guerre en Ukraine et les tensions autour de Taiwan, la visite d’une émissaire de l’ONU peut-elle être vue comme une petite porte ouverte sur le huis clos meurtrier birman ? L’envoyée spéciale du secrétaire général, Noeleen Heyzer, est arrivée ce mardi en Birmanie, pour la première fois depuis sa nomination en octobre. La diplomate singapourienne, qui a atterri à Naypyidaw, la capitalissime des généraux, doit «aborder la situation qui se dégrade et les préoccupations immédiates, aussi bien que d’autres enjeux prioritaires de son mandat», avait annoncé lundi les Nations unies. Cette visite a été décidée après des «consultations approfondies avec des acteurs de l’ensemble du spectre politique, de la société civile ainsi que des communautés affectées par le conflit en cours», a précisé l’ONU.
Récit
Elle intervient au lendemain d’une nouvelle condamnation de l’ex-cheffe du gouvernement, Aung San Suu Kyi, qui a écopé d’une peine de six ans pour corruption, s’ajoutant à onze années de prison déjà prononcées. A 77 ans, la dirigeante,