Il avait été éclipsé, oublié, comme effacé. Face aux rodomontades commerciales de Trump, aux réécritures belliqueuses de Poutine ou aux promesses d’autosuffisance de Modi, le Chinois Xi Jinping était aux abonnés absents sur la scène internationale depuis plusieurs mois. Il vient de se remettre en selle d’une manière spectaculaire en se posant comme le grand ordonnateur du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui s’est tenu de dimanche 31 août à ce lundi 1er septembre à Tianjin. Avant de présider, mercredi, un grandiose défilé militaire à Pékin censé commémorer le 80e anniversaire de la victoire dans «la guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et contre le fascisme». A cette occasion, Xi devrait être flanqué des deux parias d’Asie, Vladimir Poutine et Kim Jong-un. De quoi ruiner un peu plus la prétendue neutralité de la Chine dans les relations internationales.
A Tianjin, Xi a accueilli 26 chefs d’Etat et de gouvernement (dix membres de l’OCS) et de 16 pays partenaires et observateurs dans la mégapole portuaire du nord-est de la Chine. Sur la photo de famille de cette international