Toujours plus prince, dans une Chine claquemurée. Le XXe congrès du Parti communiste chinois, qui démarre dimanche à Pékin, devrait consacrer Xi Jinping comme le plus puissant dirigeant d’un pays presque coupé du monde par l’ubuesque politique zéro Covid. Dix ans après son arrivée au sommet du pouvoir, Xi le prince rouge entame un troisième mandat inédit, rendu possible après l’abolition de la limite de deux quinquennats présidentiels votée par une assemblée aux ordres en 2018. A 69 ans, Xi devrait être donc reconduit au moins jusqu’en 2027.
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«Ce congrès va réaffirmer la totale domination de Xi Jinping et les idées sur lesquelles il s’appuie – une Chine forte où le Parti communiste a un contrôle total – souligne le sinologue britannique Kerry Brown, auteur, en mai, d’un livre sur le dirigeant chinois. Mao Zedong [au pouvoir de 1949 à 1976, ndlr] était un leader puissant, mais la Chine d’alors n’avait absolument pas la capacité qu’elle a aujourd’hui sur le plan militaire, économique, géopolitique.»
Xi mieux que Jésus
Chef du Parti, de l’Etat, de l’armée, le petit père du peuple chinois cumule toutes les casquettes. Et pourrait voir sa stature encore renforcée. En 2018, la Constitution avait intégré une référence à «la Pensée Xi Jinping sur le socialisme à caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère». Une pr