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Libération
Guerre culturelle

En Corée du Nord, la K-pop mène au peloton d’exécution

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Un homme de 22 ans a été exécuté en 2022 par le régime de Pyongyang pour avoir écouté des chansons de K-pop. Il s’agit du premier cas confirmé d’exécution en Corée du Nord pour ce motif, alors que le régime multiplie les lois répressives sur les influences extérieures.
A Pyongyang, en Corée du Nord, en juin. Tombent sous le coup de la répression tous les symboles de «l’idéologie réactionnaire», comme le fait d’écouter de la K-pop ou de regarder des K-dramas (des séries sud-coréennes). (Kristina Kormilitsyna/Sputnik.ABACA)
par Arthur Laffargue, correspondant à Séoul
publié le 29 juin 2024 à 17h01

Accueil en grande pompe de Vladimir Poutine à Pyongyang, poursuite des essais de missiles balistiques et même envoi de ballons transportant des excréments vers le sud… Kim Jong-un multiplie les coups d’éclat et les outrances sur le plan international ces dernières semaines. Mais l’impitoyable dictateur nord-coréen n’en oublie pas son objectif principal : resserrer encore et toujours l’emprise de son régime sur ses 26 millions de compatriotes. Ce jeudi 27 juin, le gouvernement de la Corée du Sud a révélé qu’un homme avait été publiquement exécuté en 2022 pour avoir consommé des produits culturels sud-coréens. Le jeune homme de 22 ans, résidant dans la province frontalière du Hwanghae du Sud, a été condamné à mort pour avoir écouté 70 chansons sud-coréennes et pour avoir regardé trois films, puis les avoir distribués à d’autres personnes. Il s’agit du premier cas confirmé d’exécution pour une infraction à la loi adoptée en 2020 sur le rejet de «l’idéologie et de la culture réactionnaires».

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