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Décryptage

Missiles balistiques : en Corée du Nord, l’année de tous les records

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Corée du Nord, l'escaladedossier
Avec le tir de mardi, le régime de Kim Jong-un franchit une étape importante dans la maîtrise des technologies balistiques au moment où des experts évoquent de nouveaux tests et un probable essai nucléaire.
Un F-15K de l'aviation sud-coréenne lâche deux bombes en mer Jaune en réponse aux manœuvres nord-coréennes. (Image fournie par le ministère sud-coréen de la Défense le 4 octobre. (AFP)
publié le 5 octobre 2022 à 7h35
(mis à jour le 5 octobre 2022 à 9h43)

Une première dans une année déjà record. Jamais la Corée du Nord n’avait effectué un aussi long tir de missile de toute son histoire. L’engin, qui a survolé le Japon mardi avant de sombrer dans l’océan Pacifique, a parcouru une distance d’environ 4 600 kilomètres. Ce nouveau puissant tir maîtrisé, qui pourrait être celui d’un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM, de type Hwasong-12) selon l’état-major sud-coréen interarmées, est le dernier en date dans une série inégalée de tests cette année. 2022 marque un réel tournant et ce tir de mardi franchit une nouvelle étape.

Mardi, certains experts sud-coréens et japonais n’excluaient pas la possibilité que cette fusée soit un missile balistique intercontinental (ICBM). En mars déjà, le régime de Kim Jong-un avait testé un ICBM sur une distance de 1 090 kilomètres et pour une altitude de 6 250 km, marquant la fin d’un moratoire qu’il s’était imposé en novembre 2017 pour ces essais à longue portée.

1,6 milliard de dollars pour le nucléaire

Le tir de mardi est le 37e lancement de missiles depuis janvier. Là encore, jamais la Corée n’avait procédé à un tel feu