L’explosion de joie est à la mesure de la gravité de la crise traversée par la Corée du Sud. Peu après 11h20 ce vendredi, les milliers de manifestants rassemblés se mettent à crier, danser, parfois pleurer à l’annonce de la décision de la Cour constitutionnelle validant la destitution du président Yoon Suk-yeol. Le conservateur avait plongé le pays dans une crise inédite le 3 décembre, en déclarant la loi martiale. Prenant de vitesse les militaires, peu pressés d’exécuter les ordres, les députés avaient rapidement voté l’annulation de l’état d’exception, avant de destituer le chef de l’Etat le 14 décembre. Quatre mois de turbulences politiques plus tard, la Corée du Sud semble entrevoir le bout du tunnel, malgré les divisions creusées par cette période.
«C’est un miracle. Un miracle que nous avons réalisé ensemble», s’exclame Park So-rae, quelques minutes après l’officialisation de la destitution du président. Venue avec ses amis aux abords de la station de métro Anguk, où un important dispositif policier avait été déployé pour protéger les environs de la Cour constitutionnelle, la trentena