Cela fait plus de six mois que le système médical sud-coréen se fragilise, sans pour l’instant totalement s’effondrer. Il s’en est fallu de peu fin août : l’Union des travailleurs sanitaires et médicaux coréens (KHMU), composée à 70 % d’infirmières, a annulé en dernière minute un mouvement de grève prévu le 29 août, jugeant ses revendications satisfaites. «Le gouvernement et le parlement avaient peur que les hôpitaux soient plongés dans le chaos», affirme Choi Hee-sun, présidente du syndicat, qui a notamment obtenu des augmentations de salaire.
De chaos il est pourtant question depuis le 20 février et la démission soudaine de 90% des internes en médecine, soit 12 000 étudiants, protestant contre la hausse du numerus clausus voulue par le gouvernement. La réforme provoquera selon eux une baisse de leur rémunération et réduira la qualité de l’enseignement, sans s’attaquer aux problèmes structurels qui touchent l’hôpital.
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A cause du vide laissé par les internes, la situation est aujourd’hui dramatique dans certaines zones. Les urgences de l’hôpital universitaire de Chungju, à 130 km au sud-est de Séoul, sont par exemple fermées le week-end et la nuit selon le quotidien Dong-a Ilbo. Le diagnostic de certaines maladies est repoussé, des opérations sont décalées et les récits de p