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Féminisme

En Corée du Sud, les jeunes femmes craignent d’être les oubliées de la présidentielle

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A l’approche du scrutin du 3 juin, les organisations féministes, qui étaient très mobilisées lors des manifestations contre la loi martiale et l’ex-président Yoon Suk-yeol, cherchent à faire pression sur les candidats.
Rassemblement près de la résidence présidentielle à Séoul, en Corée du Sud, le 12 décembre 2024, pour réclamer la destitution et l'arrestation urgente du président Yoon. (Chris Jung /AFP)
par Arthur Laffargue, correspondant à Séoul
publié le 20 mai 2025 à 12h04

C’est un constat enjoué. «Le nombre de féministes a augmenté ces derniers mois. Il y a beaucoup de femmes qui affichent ouvertement leur féminisme aujourd’hui», se félicite Kang Na-yeon. Comme l’étudiante de 26 ans, elles étaient plusieurs centaines de militantes à manifester samedi 10 mai à Séoul pour tenter de placer l’égalité des genres au centre de l’élection présidentielle anticipée, qui se tient le 3 juin. Le rassemblement, dont l’ampleur peut paraître modeste vu de France, témoigne d’une tendance très forte en Corée du Sud : les jeunes femmes expriment de plus en plus leur ras-le-bol de cette société encore très inégalitaire.

La crise politique des cinq derniers mois, provoquée par la déclaration de la loi martiale le 3 décembre par