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Dissuasion

En Corée du Sud, Yoon dégaine l’option nucléaire

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Corée du Nord, l'escaladedossier
Pour la première fois depuis le retrait des armes atomiques par les Etats-Unis en 1991, un président évoque leur réintroduction ou leur fabrication pour faire face à la «menace sérieuse» de la Corée du Nord.
Le président sud-coréen, Yoon Seok-youl, répond aux attentes d’une partie de la société désireuse de reconsidérer l’option nucléaire. (Anthony Wallace /AFP)
publié le 12 janvier 2023 à 18h59

Des propos surprenants, sinon inquiétants, dans une Asie orientale en surenchère sécuritaire. Pour la première fois depuis son arrivée à la présidence de la Corée du Sud en mai, Yoon Seok-youl a déclaré que son pays pourrait se doter de l’arme nucléaire ou demander aux Etats-Unis de réintroduire des ogives pour faire face à la menace de la Corée du Nord. «Maintenant que le problème est devenu plus sérieux, nous pouvons déployer des armes nucléaires tactiques ici en Corée, ou posséder nos propres armes nucléaires, a déclaré Yoon mercredi lors d’un briefing avec ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Si tel est le cas, cela ne prendra pas beaucoup de temps d’en avoir une, étant donné nos capacités scientifiques et technologiques.»

Il a toutefois tenu à préciser qu’il était «toujours important de choisir un moyen réaliste» d’agir, Séoul étant partie prenante du Traité de non-prolifération (TNP). Jeudi, l’entourage du Président a tenu à préciser les déclarations de la veille, en soulignant que la Corée du Sud n’avait pas l’intention de construire l’arme nucléaire. Un projet que l’ancien dictateur Park Cheung-hee avait caressé, avant d’être arrêté dans sa lancée par Washington dans les années 70.

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