En Birmanie, le séisme comme nouvelle épreuve dans un pays déjà en guerre. Scènes de chaos à Naypyidaw. Des centaines de blessés ont convergé ce vendredi 28 mars vers les urgences de l’hôpital général de la capitale birmane, frappée en début d’après-midi (heure locale) par un séisme de magnitude 7,7 dont l’épicentre se situait à Sagaing, environ 250 kilomètres plus au nord, puis quelques minutes plus tard par une réplique de magnitude 6,4. Certains d’entre eux gisaient à même le sol, hagards, dans l’attente d’une prise en charge. D’autres hurlaient de douleur. Min Aung Hlaing, le chef de la junte militaire au pouvoir, s’est lui-même rendu devant l’hôpital. «Je n’ai jamais rien vu de tel. Nous essayons de gérer la situation», témoignait sur place un médecin cité par l’AFP. En fin de journée, les autorités ont annoncé un bilan provisoire d’au moins 144 morts et plus de 700 blessés dans l’ensemble du pays. Lire notre récit.

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Les Etats-Unis vont aider la Birmanie et la Thaïlande. Donald Trump a déclaré en fin de journée qu’il s’était entretenu avec des responsables de la Birmanie au sujet du tremblement de terre qui a frappé le pays. Le président américain a également affirmé que son administration lui fournirait une assistance. «Nous allons les aider […] C’est terrible ce qu’il se passe», a dit Trump à des journalistes à la Maison Blanche Selon une source citée par Reuters, une agence d’aide américaine est par ailleurs en train d’envoyer des équipes en Thaïlande, également touchée par le séisme, pour aider à la reconstruction.

Dédommagement pour les passagers des vols birmans. Avec l’arrêt forcé de certains vols à cause du séisme, la Myanmar National Airlines a annoncé, sur Facebook, plusieurs options pour dédommager les voyageurs. Il sera donc possible pour les passagers de la compagnie touchés par le séisme de changer leur vol ou d’être entièrement remboursé.

Au moins 140 moines coincés à Amarapura. Des sauveteurs travaillent actuellement dans la ville d’Amarapura, à 11 kilomètres de Mandalay, autour du monastère de Phaya Taug. Environ 140 moines sont coincés sous les débris d’un immeuble détruit. «Je n’ai jamais rien vu de pareil», déclare un des sauveteurs alors que 20% des bâtiments de la ville sont détruits. «Nous avons reçu des appels à l’aide de l’intérieur [des bâtiments], mais nous n’avons pas assez de personnel et de machines pour enlever les débris», poursuit-il, ajoutant que les sauveteurs ne cesseraient pas de travailler.

Un hôpital endommagé en Birmanie. Un hôpital de 1 000 lits situé dans la capitale de la Birmanie, Nyapyitaw, figure parmi les bâtiments endommagés par le violent séisme survenu vendredi, ont rapporté les médias d’État. La Birmanie, gouvernée par l’armée, a lancé un appel à l’aide après avoir annoncé que 144 personnes avaient été tuées et 732 blessées par le séisme d’une magnitude de 7,7 et que d’autres victimes étaient attendues.

Une pression sur des ressources déjà insuffisantes. Avant le séisme, 19 millions de personnes avaient déjà besoin d’aide humanitaire en Birmanie, selon l’International rescue committee (IRC). Mohammed Riyas, le directeur de l’IRC, précise que des équipes se préparent à porter assistance au pays. Il affirme que cette catastrophe «va exercer une pression sans précédent sur des ressources déjà très sollicitées».

L’effondrement d’un immeuble à Mandalay, en Birmanie.

Le séisme en direct sur un plateau de télévision thaïlandais. La chaîne thaïlandaise Channel 3 HD a publié des images d’une émission en direct perturbée pendant le séisme, qui a eu lieu en Birmanie et a été ressenti jusqu’à Bangkok. Après quelques instants de panique et d’incompréhension, tous les participants évacuent le plateau.

Séisme en Birmanie : «Les répliques vont continuer, dans les semaines et peut-être les mois à venir». Le sismologue Frédéric Masson a étudié au début des années 2000 la faille de Sagaing, en cause dans la catastrophe. Auprès de Libé, ce professeur à l’université de Strasbourg évoque un tremblement de terre «pas surprenant» mais «particulièrement puissant».

Des milliers de victimes potentielles selon un institut américain. Compte tenu de la puissance et de la profondeur du séisme de vendredi, l’United States Geological Survey (USGS) estime qu’il pourrait y avoir des milliers de morts supplémentaires. L’institut pointe également les pertes économiques sévères que pourrait subir le pays. La ville de Sagaing et la région de Meiktila devraient être les plus gravement frappées.

Emmanuel Macron exprime la «solidarité» de la France «avec les victimes, les disparus et leurs proches». En anglais dans le texte, le président de la République, Emmanuel Macron, a exprimé sur X la «solidarité» de la France «avec les victimes, les disparus et leurs proches».

L’ONU se mobilise. Les Nations Unies se mobilisent en Asie du Sud-Est pour aider les personnes dans le besoin, a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, après le puissant tremblement de terre en Birmanie.

Des images des dégâts à Mandalay, en Birmanie.

Au moins neuf morts à Bangkok, selon le gouvernement. Au moins neuf personnes sont mortes à Bangkok à la suite du tremblement de terre de vendredi, a déclaré un responsable à Reuters. Le bilan ne cesse de s’alourdir en Thaïlande et en Birmanie, où un premier bilan officiel fait état de 144 morts. Parmi les victimes confirmées dans la capitale thaïlandaise, huit sont mortes dans l’effondrement d’un bâtiment en construction, tandis que la neuvième personne est décédée dans un autre endroit, a déclaré le gouverneur adjoint de Bangkok, Tavida Kamolvej.

Le bilan en Birmanie s’alourdit à 144 morts et 732 blessés. Le puissant séisme intervenu vendredi en Birmanie y a fait au moins 144 morts, a affirmé le chef de la junte du pays, qui a invité «tout pays, toute organisation» à venir apporter son aide. Le tremblement de terre de magnitude 7,7 a provoqué d’énormes destructions dans le pays déchiré par la guerre et le nombre de morts devrait augmenter, a déclaré le dirigeant, Min Aung Hlaing, dans un discours diffusé par les médias d’État.

Les images de la destruction d’un monastère en Birmanie.

Un appel aux dons de sang. La junte birmane au pouvoir a lancé un appel aux dons de sang et de fournitures médicales pour aider les personnes hospitalisées après le violent tremblement de terre de magnitude 7,7 qui a secoué le pays. Zaw Min Tun, porte-parole du gouvernement militaire, a lancé l’appel aux fournitures médicales dans un bulletin d’information diffusé tard dans la nuit par la télévision d’État, appelant à des dons de sang en raison du «grand nombre» de blessés dans trois centres urbains.

Des images d’un des ponts effondrés en Birmanie.

Conditions climatiques difficiles. En pleine saison sèche, la Birmanie connaît des températures entre 35 et 38 degrés en journée. Pendant cette période où la pluie se fait rare, la brume transfrontalière, ou pollution atmosphérique, en provenance des brûlis agricoles et des incendies de forêt, affecte plusieurs pays d’Asie du Sud-Est. Selon le Washington Post, des niveaux élevés à très élevés de fumée et de brume sont attendus dans la zone du tremblement de terre au cours des prochains jours, entraînant une mauvaise qualité de l’air et une faible visibilité. Cela pourrait conduire à des conditions difficiles et dangereuses pour les équipes de secours, tant au sol que dans les airs.