La vague safran attendue n’a pas eu lieu. Le parti nationaliste hindou du Bharatiya Janata Party (BJP), au pouvoir, a remporté les élections législatives, mais en sort grandement affaibli. Selon les résultats provisoires, la formation du Premier ministre, Narendra Modi, a perdu la majorité absolue dont elle jouissait depuis dix ans, et devra s’appuyer sur plusieurs partis régionaux pour gouverner. Narendra Modi, 73 ans, devrait se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, devenant ainsi l’un des trois premiers ministres indiens à servir aussi longtemps. Mais il est loin d’obtenir les 370 sièges qu’il avait réclamés aux électeurs, ni les 303 députés de la chambre sortante. Selon les estimations de la Commission électorale mardi soir, le BJP (sans ses alliés) obtient 240 sièges.
«C’est un vrai désaveu pour Narendra Modi, réagit Gilles Verniers, chercheur en sciences politiques au Center for Policy Research, à New Delhi. Toute la campagne