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Drame

En Indonésie, le bilan de l’effondrement d’une école grimpe à 67 morts

Les recherches pour retrouver les victimes sous les décombres ont cessé ce mardi 7 octobre, une semaine après la catastrophe. Seulement 17 corps ont pu être identifiés.

A Sidoarjo, le 3 octobre 2025. (Trisnadi/AP)
Publié le 06/10/2025 à 17h03, mis à jour le 07/10/2025 à 8h45

Le bilan final de l’effondrement de l’internat de l’école islamique Al-Khoziny s’alourdit à 67 morts, ont annoncé les autorités locales ce mardi 7 octobre. La veille, les secouristes estimaient qu’une dizaine de personnes étaient encore portées disparues. Une partie de l’internat de l’école islamique Al-Khoziny, un bâtiment de plusieurs étages situé à Sidoarjo, sur l’île de Java, s’était effondrée lundi 29 septembre alors que 150 étudiants se rassemblaient pour les prières de l’après-midi.

«Le nombre total de victimes évacuées s’élève à 171, dont 67 morts et 104 survivants», a déclaré Yudhi Bramantyo, directeur des opérations de l’Agence nationale de recherche et de sauvetage. «Au neuvième jour, nous avons terminé les opérations de recherche et de sauvetage des victimes», a annoncé de son côté Mohammad Syafii, directeur de la même agence, lors d’une conférence de presse. «Nous avons également déblayé tous les matériaux du bâtiment effondré», a-t-il ajouté.

Une centaine de survivants ont été extraits des décombres, mais plus aucun signe de vie n’était perçu par les secours depuis le jeudi 2 octobre. Seuls 17 corps ont été identifiés jusqu’à présent, selon l’unité d’identification des victimes de catastrophes de la police. Les familles des disparus avaient accepté l’utilisation d’engins lourds dans les décombres, après la fin de la «période critique» de 72 heures au-delà de laquelle les chances de survie sont très réduites.

Bâtiment non-conforme aux normes

Il s’agit de «la catastrophe la plus meurtrière survenue en Indonésie depuis le début de l’année», a déclaré lundi Budi Irawan, directeur adjoint de l’Agence nationale de gestion des catastrophes. Les enquêteurs se penchent désormais sur les causes de l’effondrement du bâtiment où des travaux étaient en cours. Selon les experts, les premiers indices laissent penser que la construction n’était pas conforme aux normes.

Le jour de la catastrophe, l’un des gardiens de l’internat a indiqué que le bâtiment s’était effondré pendant que des ouvriers coulaient du béton pour ériger un étage supplémentaire.

Le laxisme dans les standards de construction et dans le contrôle des chantiers suscite l’inquiétude quant à la sécurité des bâtiments en Indonésie, d’autant que ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé. En septembre, au moins trois personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans l’ouest de l’île de Java, lors de l’effondrement d’un bâtiment abritant une salle de prière.

Mise à jour à 8 h 44 avec le bilan actualisé.