S’il reste précaire, le cessez-le-feu signé le 28 juillet entre la Thaïlande et le Cambodge semble toutefois tenir. En revanche, en ligne, le conflit entre les deux voisins qui a tué au moins 40 personnes et en a déplacé plus de 260 000 en seulement cinq jours, n’a pas pris fin. Phnom Penh et Bangkok s’accusent mutuellement de nourrir une guerre informationnelle. Et continuent de blâmer l’autre pour ses responsabilités dans les affrontements et les tensions afin de mieux légitimer ses actions. Le porte-parole du gouvernement cambodgien, Pen Bona, est allé jusqu’à parler, à l’AFP mercredi, de «guerre psychologique».
Deux jours plus tard, Chum Sounry, le porte-parole du ministère cambodgien des Affaires étrangères a organisé une conférence de presse, notamment pour rejeter les accusations de médias thaïlandais selon lesquelles le cessez-le-feu était un succès uniquement dû aux efforts de la Thaïlande. Chum Sounry a tenu à préciser que l’initiative, sinon le mérite, venait de la présidence tournante de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (la Malaisie d’Anwar Ibrahim), avec le soutien du présiden