Devant les panneaux de présentation des repas du jour, la file d’attente s’allonge, au rythme des clients passant la porte du magasin Mydin. Une routine pour l’établissement, qui depuis le 31 janvier, a accepté de se prêter au jeu de l’opération «menu rahmah» («menu compatissant») , lancée par le gouvernement. Parmi ceux qui patientent, il y a désormais des habitués, venus déjeuner pour la somme de 5 ringgits malaisiens – soit environ 1 dollar américain.
Boîte en plastique à la main, Niralji attend sagement son tour pour faire remplir son contenant, avant de passer à la caisse : aujourd’hui, du riz et du poulet, accompagnés d’un légume. Depuis quatre semaines maintenant, ce vendeur d’une vingtaine d’années profite des menus à moindre coût pour faire des économies. «Je viens ici quasiment tous les jours, j’habite juste à côté. C’est pratique de pouvoir manger pour aussi peu, parce que 4,90 ringgits, ce n’est pas le prix habituel. Normalement, on est plutôt autour de 8 ou 10, explique-t-il. Avant, j’acceptais de payer le prix, sans réellement faire attention à ce que je dépensais. Maintenant, je réussis à mettre de côté.»
Volontariat des entreprises
Ce discours est aussi celui d’autres clients, touchés par la hausse des prix, alimentaires notamment. Juste avant la crise sanitaire, en 2020, l’inflation était négative en Malaisie. La pandémie de Covi