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Libération
Reportage

En Thaïlande, près de la frontière cambodgienne, «ce conflit n’a aucun sens !»

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Dans l’est de la Thaïlande, des dizaines de milliers de villageois déplacés par la guerre s’entassent dans des centres d’accueil. Ces réfugiés originaires de villages situés non loin de la frontière espèrent un retour au calme, mais doutent que le cessez-le-feu annoncé ce lundi 28 juillet soit respecté.
Dans un centre d'accueil thaïlandais, dans la province frontalière de Surin, lundi 28 juillet. (Lillian Suwanrumpha /AFP)
par Guillaume Gosalbes, envoyé spécial à la frontière entre Thaïlande et Cambodge et Juliette Chaignon, envoyée spéciale à la frontière entre Thaïlande et Cambodge
publié le 29 juillet 2025 à 6h57

A l’université Surindra-Rajabhat de Surin, située à 60 kilomètres de la frontière cambodgienne, Ting Kantana se sent «heureuse mais encore un peu inquiète», après l’annonce d’un cessez-le-feu censé débuter dans la nuit de lundi 28 à mardi 29 juillet. Depuis jeudi, cette professeure d’anglais s’est improvisée bénévole dans un centre d’accueil pour aider les villageois ayant fui les combats dans une zone de cinquante kilomètres autour de la frontière.

Autour d’elle, des centaines de familles évacuées, des enfants, des nourrissons et des personnes âgées aux mines fatiguées. Chanthira Sornphuak, 26 ans, patiente sur une chai