Menu
Libération
Conflit

Entre le Cambodge et la Thaïlande, les affrontements s’intensifient encore

Dans la zone frontalière disputée entre les deux Etats, la situation continue de s’aggraver ce vendredi 25 juillet avec un civil cambodgien tué quand la veille c’était la Thaïlande qui déplorait des victimes.
Un drone de l'armée thaïlandaise largue une bombe, causant des dommages au dépôt d'armes de l'armée cambodgienne, près de la province de Preah Vihear, au Cambodge, dans cette capture d'écran d'une vidéo le 25 juillet 2025. (Thai Army/REUTERS)
publié le 25 juillet 2025 à 9h39

L’escalade meurtrière se poursuit. Jeudi, l’armée thaïlandaise faisait état de multiples affrontements tout au long de la frontière, éclatant après un mois de tensions entre Phnom Penh et Bankok. Ce vendredi 25 juillet, ces attaques se poursuivent et ont fait pour l’heure un mort et cinq blessés du côté cambodgien, a affirmé ce vendredi 25 juillet le porte-parole de la province frontalière d’Oddar Meanchey, dans le nord-ouest du pays quand jeudi les victimes étaient du côté thaïlandais. «Un civil a été tué», a ainsi annoncé le porte-parole cambodgien, Meth Meas Pheakdey, précisant que la victime est un homme âgé de 70 ans.

Le ministère thaïlandais de la Santé a annoncé ce même jour que plus de 138 000 civils avaient évacué les régions frontalières affectées par les affrontements avec le Cambodge – et parmi eux 428 patients d’hôpitaux. Ces centaines de milliers d’habitants ont été transférées vers des centres d’accueil, a précisé le ministère thaïlandais, au deuxième jour de conflit en six endroits de la frontière entre les deux pays.

Un risque de «guerre»

Le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai a mis en garde ce vendredi sur le risque que le conflit en cours à la frontière avec le Cambodge devienne «une guerre», au deuxième jour d’affrontements. La Thaïlande se dit néanmoins «prête» à résoudre le conflit qui l’oppose au Cambodge par la voie diplomatique ou par l’entremise de la Malaisie, pays assurant la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), a déclaré dans la foulée le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères. «Mais jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune réponse», a toutefois souligné ce porte-parole Nikorndej Balankura.

«Si la situation s’aggrave, elle pourrait devenir une guerre, même si pour l’instant, ça se limite à des affrontements.» Celle-ci s’est enflammée après la mort d’un soldat cambodgien le 28 mai après des échanges de coups de feu avec la Thaïlande. Avant cela, les derniers affrontements, qui avaient fait au moins 28 morts entre les deux pays, remontaient à 2011.