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Libération
Tout va bien

Et maintenant, une tempête de grêle au Koweït

Jusqu’à 63 millimètres de pluie sont tombées dans certaines régions de ce pays désertique. Si les épisodes de grêle sont «rares» au Koweït, ils pourraient se multiplier dans les années à venir en raison du changement climatique mondial.
Dans la province d'Oum al-Haïman, à environ 50 kilomètres au sud de la capitale du Koweït, un conducteur et ses enfants jouent avec des billes de glace tombées en trombe mardi 27 décembre 2022. (Yasser Al-Zayyat/AFP)
publié le 28 décembre 2022 à 16h16

Blizzard du siècle aux Etats-Unis et températures printanières sur les rives de la Méditerranée: cette fin décembre contenait déjà toutes les preuves d’un climat devenu fou. C’était sans compter la dernière avanie météo de l’année (on espère): une tempête de grêle... au Koweït, un pays désertique qui compte parmi les plus chauds sur la planète.

La grêle est tombée ce mercredi mais aussi mardi à Oum al-Haïman, à environ 50 kilomètres au sud de la capitale portant le même nom que le pays. Les enfants ont mis des vêtements chauds pour aller ramasser des grêlons, tandis que les internautes ont inondé les réseaux sociaux de photos et de vidéos de routes partiellement recouvertes de grêle.

Si les épisodes de grêle sont «rares» au Koweït, ils pourraient se multiplier dans les années à venir en raison du changement climatique mondial, prévient l’ancien directeur du département de météorologie du Koweït, Mohammed Karam.

Jusqu’à 63 millimètres de pluie sont tombées dans certaines régions, ont affirmé les services météorologiques, disant prévoir une amélioration du temps à partir de mercredi.

Le pays du Golfe, riche en pétrole, connaît de très fortes chaleurs en été, et risque de devenir invivable à certaines périodes de l’année avec le réchauffement de la planète, selon les scientifiques. En 2016, le mercure y a enregistré un record mondial, à 54 degrés Celsius. Dans certaines parties du pays, les températures pourraient augmenter de 4,5 degrés par rapport aux moyennes historiques entre 2071 et 2100, selon l’Authorité publique de l’environnement.