Il a plaidé coupable mercredi à New York. Difficile de nier les évidences face au nombre des preuves collectées et à l’ampleur des trafics. Pendant près de trois ans, Takeshi Ebisawa, un homme de la pègre japonaise, a été suivi, ses activités infiltrées et son réseau cerné par la DEA américaine, l’agence chargée de la lutte antidrogue. Ce leader yakuza (membre de la mafia japonaise) de 60 ans, à la veste de cuir, aux fines lunettes et à la barbichette, a été arrêté par les Etats-Unis en 2022. Il est accusé de trafic de stupéfiants et d’armes à feu, aux côtés de l’un de ses partenaires, Somphop Singhasiri. En février 2024, le Japonais a également été accusé de conspirer pour vendre des matières nucléaires de qualité militaire et des stupéfiants comme de l’héroïne et de la méthamphétamine en provenance de Birmanie, et pour acheter des armes, dont des missiles sol-air, pour le compte d’un groupe d’insurgés armés. «Il est effrayant d’imaginer les conséquences si ces efforts avaient abouti et le ministère de la Justice tiendra pour responsables ceux qui font le trafic de ces matières et menacent la sécurité nationale des Etats-Unis et la stabilité internationale», déclare alors le procureur général adjoint Matthew G. Olsen, de la division de la sécurité nationale au ministère américain de la Justice.
L’histoire de Takeshi Ebisawa est tout sauf anodine. Elle lève un voile sur les circuits de trafic de drogues et d’armements et leur imbrication. Elle détaille en partie les ra