Dans la course de vitesse qui chamboule toute l’industrie des puces et des semi-conducteurs, le Japon est en train de prendre quelques longueurs d’avance. Le site que le géant Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) bâtit à Kumamoto dans le Kyushu (sud de l’archipel nippon) entre dans une phase cruciale. TSMC va commencer à installer ses équipements dès ce mois d’octobre. Plusieurs centaines de ses propres employés ont déjà été envoyés au Japon. Ils vont être rejoints par des centaines d’autres travaillant pour les fournisseurs de TSMC. Le leader mondial de la fonderie de puces a également formé plus de 300 Japonais dans la ville de Taichung (centre de Taiwan), où TSMC exploite ses plus grandes installations pour la fabrication de puces de 28 nanomètres (nm).
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L’usine de Kumamoto commencera d’ailleurs par produire des semi-conducteurs de 12, 16, 22 et 28 nm, les plus fréquemment utilisés dans de nombreux domaines, des téléphones aux véhicules. Sony et le fabricant de composants automobiles Denso sont parties prenantes dans ce projet qui semble préfigurer le grand réveil de l’industrie des puces nippones. A en croire le quotidien Nikkei, le gouvernement a débloqué 476 milliards de yens (3 milliards d’euros) pour cette seule usine. Une subvention record dans un pays qu