Et dire que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell avait, en mars, plaidé pour que la Chine se positionne en «médiatrice» dans le conflit russo-ukrainien. Non sans audace, il allait jusqu’à déclarer «qu’il n’y avait pas d’alternative possible». Outre que c’était faire fi de la traditionnelle politique de non-interventionnisme de Pékin depuis 1949, ce projet vient d’être battu en brèche par les dernières déclarations du troisième plus haut responsable chinois. «Les Etats-Unis et l’Otan ont menacé la Russie à sa porte, la mettant au pied du mur. Il est tout à fait naturel que la Russie riposte pour protéger ses intérêts nationaux fondamentaux. La Chine comprend parfaitement la Russie et lui a apporté son aide de diverses manières», a affirmé le président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire de la Chine, Li Zhanshu.
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Passons sur le fait que cette annonce est une réécriture des faits et qu’avant d’être une «riposte» à «une menace des Etats-Unis et l’Otan», ce conflit est d’abord et avant tout une guerre d’agression et d’occupation entamée par la Russie en Ukraine, non pas le 24 février, mais dès 2014. La sortie de Li Zhanshu a au moins un mérite : elle lève toute ambiguïté sur une pseudo-neutralité de la Chine, une autre lubie plusieurs