Même détermination. Même blondeur. L’Australienne Harriet O’Shea Carre a bien quelque chose de son modèle suédois, Greta Thunberg. Pour autant, la comparaison ne lui monte pas à la tête. Souriante et posée, la cofondatrice du mouvement School Strike For Climate (SS4C, pour «Grève étudiante pour le climat») en Australie reçoit chez ses parents à Castlemaine, à 130 kilomètres de Melbourne. L’ado d’hier aux faux airs de Jeanne d’Arc a laissé place à une jeune femme, mèches violettes et piercings argentés. Elle a désormais 17 ans et déjà un solide passé de militante derrière elle : «Mes parents m’ont sensibilisée très tôt aux droits humains alors que l’environnement restait un sujet abstrait, éloigné. Ce n’est que plus tard, à l’école primaire, que j’ai compris que tout était connecté car le changement climatique va avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables.»
«Les cours, ils se rattrapent !»
Le déclic a ensuite lieu en 2018, lorsque son amie Milou Albrecht découvre la grève solo de Greta Thunberg dans le journal. «Nous étions très excitées», se rappelle Harriet O’Shea Carre. Les adolescentes, inscrites dans une école Steiner, en parlent aussitôt à leur professeure, Lynn Sunderland. Celle-ci se souvient : «Elles étaient en quatrième, nous étions en train d’étudier la notion de désobéissance civile avec Martin Luther King et Gandhi. Harriet et ses camarades voulaient faire la même chose.» Sécher les cours inquiète toutefois des parents qu’il faut rassurer. «Nous leur avons ex