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Surveillance

I-Soon, vitrine du cyberespionnage chinois

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Décortiquée par des analystes américains, la récente fuite de données massive de la société informatique chinoise donne une idée de l’ingérence cyber de Pékin dans des ministères et institutions étrangères.
La devanture du prestataire informatique chinois I-Soon à Chengdu (province du Sichuan), le 20 février 2024. (Dake Kang/AP)
publié le 23 février 2024 à 15h18

Ce n’est pas vraiment une surprise, plutôt une confirmation. Une fuite de données du prestataire informatique chinois I-Soon, la semaine dernière, permet de donner une idée de l’ampleur de l’ingérence informatique mise en place par Pékin contre ses adversaires stratégiques. «Cette fuite nous offre des informations concrètes encore jamais vues, qui révèlent la maturité croissante de l’écosystème du cyberespionnage chinois», constate dans un communiqué la société de cybersécurité américaine SentinelLabs, qui s’est chargée de l’analyse des données dérobées à l’entreprise.

Tout commence le 16 février lorsqu’un internaute poste sur le site de partage GitHub plus de 570 documents. Des centaines de pages qui laissent entrevoir un vaste système d’espionnage informatique, au travers de dizaines de discussions entre employés et clients du prestataire informatique chinois, mais aussi des présentations commerciales détaillant les méthodes utilisées par des hackeurs pour mettre en place leurs opérations. On y découvre les noms des